Pour Philippe Close, porteur du projet, « le tout au répressif ne marche pas. Nous voulons offrir aux toxicomanes un cadre sanitaire sain et un accompagnement social. »
La toxicomanie, c’est un de ces sujets urbains que le monde politique aime gommer comme si ça n’existait pas, comme les transmigrants, les sans-papiers… Ce n’est pas le nier qu’il faut faire, mais le gérer. En changeant de paradigme : le tout au répressif ne marche pas. » Ce que Philippe Close entend faire en ouvrant, à la fin de cette année, une salle de consommation à moindre risque. Le bourgmestre de la Ville l’annoncera ce jeudi matin, à Strasbourg au Conseil de l’Europe – plusieurs villes européennes (dont Liège) disposent déjà d’une infrastructure permettant aux toxicomanes de consommer dans un cadre sécurisé. « Une approche sociale et sanitaire. Et, avec cette initiative, soyons bien clair, nous ne faisons pas la promotion des drogues. Ça m’épuise d’entendre ça. Ces personnes ont droit à un lieu sûr et un accompagnement pour leur consommation. »
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[Les bourgmestres de Bruxelles et de Liège plaident également] « pour que l’on sorte de la zone grise dans laquelle évoluent les salles de consommation (et pour qu’on dépénalise le cannabis). Dans le collimateur socialiste : la loi de 1921 (…). Le texte fédéral mentionne explicitement que « la mise à disposition de locaux serait perçue comme une incitation à l’usage de substances illicites ». « Cela visait les fumeries d’opium ! », souligne Philippe Close. Modifier cette disposition centenaire n’est pour l’heure pas à l’agenda fédéral, le CD&V ayant répété, ce mercredi dans le Standaard, qu’il était opposé « aux salles de shoot ». »
Lire l’article / source : Drogues: Bruxelles aura sa salle de consommation pour la fin de l’année (Le Soir, 1/07/2021)