Pas d’héroïne médicale ni de salles de consommation: le gouvernement a tranché

La majorité a accepté mardi [31 mars 2015] que la commission de la Santé publique de la Chambre formule un avis à la commission de la Justice sur l’opportunité de légaliser la délivrance d’héroïne médicale et la mise en place de salles de consommation, seule concession accordée au député-bourgmestre de Liège Willy Demeyer (PS), auteur de deux propositions de loi favorisant une approche innovante de la prise en charge de la toxicomanie après l’échec de la répression. (RTBF/Belga) Lire la suite

Plan sida: réduction des moyens – quid des actions en matière de toxicomanie et de RdR?

Il y a un mois environ, Maggie De Block annonçait officiellement que, «faute de budgets suffisants», elle ne désignerait pas de coordinateur national pour superviser la mise en œuvre du plan sida 2014-2019. A lire l’article sur AlterEcho

En matière de toxicomanie et de réduction des risques, on peut également s’inquiéter du sort réservé aux actions annoncées par le Gouvernement fédéral en 2013.

Pour rappel, voici quelques actions extraites du le plan national VIH :

6. Les personnes qui s’injectent des drogues
ACTION 21 : Développer des actions de prévention par les pairs
ACTION 22 : Améliorer l’accès des personnes qui s’injectent des drogues aux seringues et à l’ensemble du matériel de prévention et de réduction des risques et développer des lieux de consommation à moindre risque
ACTION 23 : Développer et mettre à disposition des outils spécifiques de prévention et de promotion de la santé sexuelle pour les personnes qui s’injectent des drogues. Il s’agit de renforcer les connaissances et compétences des personnes qui s’injectent des drogues pour leur permettre de réduire les risques liés à l’injection et les risques sexuels (risques croisés)
ACTION 24 : Définir un cadre légal cohérent avec les objectifs de santé publique et de réduction des risques pour les usagers de drogues
ACTION 25 : Mieux connaître le profil des usagers et leurs comportements et évaluer les actions de réduction des risques
ACTION 26: Intégrer la réduction des risques liés à l’usage de drogues dans les consultations de soins et de cure des personnes qui s’injectent des drogues
7. Les détenus
ACTION 27 : Améliorer les connaissances et compétences des détenus en matière de prévention du VIH, des autres IST et de réduction des risques liés à l’usage de drogues, au partage de matériel d’injection et au matériel de tatouage et de piercing
ACTION 29 : Réduire la stigmatisation des détenus usagers de drogues

Le plan VIH est téléchargeable ici (PDF)

Lire également l’interpellation de la Députée Zoé Genot à la Ministre bruxelloise de la Santé Cécile Jodogne (30/01/2015)

Bruxelles : 3ème rencontre sur les salles de consommation à moindre risque – 28/04/2015

28 avril 2015 – Hôtel de Ville de Bruxelles
3ème rencontre sur les salles de consommation à moindre risque
REGARDS CROISES EN REGION DE BRUXELLES-CAPITALE

Les salles de consommation à moindre risque (SCMR) constituent un des moyens efficaces de prise en charge de l’usage de drogues par injection, elles contribuent à la cohésion sociale et sécurisent l’espace public. Une évaluation de ce type de dispositifs menée par l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies abonde en ce sens, elle conforte également le constat, émis par les acteurs de la Plateforme des Coordinations Locales Drogues, selon lequel la réalité des « drogues de rue dans nos villes » n’échappe pas au besoin de se doter de tels outils d’intervention. A Bruxelles le moment est venu d’envisager leur implémentation au départ d’une contextualisation des scènes ouvertes de consommation, du rapport coûts-bénéfices, d’une analyse des besoins et des résistances au projet. L’enjeu est capital.

Cette journée d’étude s’inscrit dans la dynamique insufflée par la tenue de deux séances publiques précédemment organisées sur le thème spécifique des SCMR. La première, s’étant déroulée à Charleroi le 24 octobre 2013, avait fait la part belle aux dispositifs existants dans ce domaine, elle avait souligné le besoin de continuer à entreprendre une réflexion sur l’opportunité ou pas d’en doter les cinq grandes villes de Belgique (Bruxelles, Charleroi, Liège, Gand et Anvers). Elle avait également initié un débat concernant le volet législatif afférent au processus d’opérationnalisation de tout nouveau dispositif de prise en charge de la toxicomanie sur le territoire. La Ville de Liège, au travers de l’organisation d’une deuxième rencontre introduite par le Bourgmestre Willy Demeyer, allait développer cet aspect le 5 février 2014.

Le 28 avril 2015, à l’Hôtel de Ville de Bruxelles, la Coordination Locale Drogues Bruxelles (CLDB) prolongera la réflexion entamée en vous proposant d’aborder l’utilité des SCMR sous l’angle de la sécurité et de la santé publique. Ce colloque sera organisé par la C.L.D.B (réseau du FBPSU) avec le soutien de la FEDITO bruxelloise, de Liaison Antiprohibitionniste, du Ministère de l’Intérieur, du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale et de la Ville de Bruxelles.

Le programme de la journée sera disponible prochainement.

Personne de contact
Muriel Goessens, directrice du centre Transit (pour la CLDB)

Inscription avant le 2 avril 2015 par mail à transit.asbl@gmail.com avec vos nom, prénom et profession, ou par téléphone au secrétariat du centre Transit : 02/246.01.33 ou 02/246.01.34

P.A.F. : 20 € à verser avant le 15 avril 2015 sur le compte IBAN de Transit : BE39 0012 7612 4219

Programme détaillé (pdf)

Télécharger l’affiche en français (pdf) / en néerlandais (pdf)

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Communiqué de presse : Soutien du secteur toxicomanie aux propositions de lois Demeyer

Le sénateur-bourgmestre Willy Demeyer a déposé, ce mardi 3 décembre, deux propositions de lois favorisant l’émergence de nouveaux dispositifs d’aide et de soins à l’égard des usagers de drogues les plus désinsérés. L’une vise à autoriser la délivrance de diacétylmorphine (« héroïne médicale »). L’autre apporte un cadre légal permettant la mise en place de salles de consommation à moindre risque.

En tant qu’acteurs du « secteur toxicomanie » au sens large, nous soutenons cette initiative. La désinsertion et la vulnérabilité majeures de certains usagers de drogues les empêchent d’accéder aux dispositifs spécialisés existants. La palette d’offre d’aide et de soins est donc à élargir, notamment en intégrant dans les réseaux existants la délivrance de diacétylmorphine et les salles de consommation à moindre risque.

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Revue de presse : Willy Demeyer veut légaliser les salles de consommation de drogues

Willy Demeyer, sénateur-bourgmestre de Liège, vient de déposer deux propositions de loi visant à parfaire la prise en charge des usagers de drogues. La première concerne la légalisation des salles de consommation et la seconde celle du traitement assisté par diacétylmorphine.
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Salles de consommation, sujet à risque (électoral) ?

À l’annonce de la journée d’étude « Bientôt des salles de consommation à moindre risque en Belgique » organisée le 24 octobre prochain par la Liaison antiprohibitionniste, Alter Échos s’est jeté sur son téléphone pour prendre le pouls de l’état d’avancement de la réflexion ici et là. Force est de constater que le sujet est sensible. Et que la communication des autorités publiques sur le sujet est sous contrôle… Lire l’article sur le site d’Alter Échos