Drogues: après Liège, des salles de shoot demandées à Bruxelles (Belga)

Le gouvernement francophone bruxellois s’est accordé jeudi sur une «étape significative» dans la mise en oeuvre du plan de réduction des risques liés à l’usage des drogues. Deux associations seront reconnues et financées, une démarche qui s’accompagne d’un appel au fédéral à faire évoluer le cadre légal en vue de permettre la mise en place de salles de consommation de drogues encadrées pour le public visé.

Les deux services agréés sont les asbl Dune et Modus Vivendi. Celles-ci pourront renforcer et pérenniser différentes activités, notamment la mise à disposition du matériel stérile d’injection, la diffusion de campagnes et de supports d’information au sujet des risques liés aux différents usages et des moyens pour prévenir ces risques, le développement d’interventions de proximité pour aller à la rencontre de l’usager dans son milieu de vie (travail de rue) et l’habilitation et l’accompagnement d’usagers dans la mise en œuvre des programmes de prévention.

La décision du gouvernement francophone bruxellois est prise à l’initiative de la ministre de la Santé, Cécile Jodogne, qui l’accompagne d’un appel au gouvernement fédéral qui reste compétent pour légiférer en matière de salles de consommation.

«L’approche purement sécuritaire des usages de drogues a montré ses limites et est très onéreuse. Il faut réaffirmer sans cesse l’importance d’une vision pragmatique du phénomène des drogues, qui met la santé des usagers au centre des préoccupations. Le gouvernement francophone bruxellois prend sa part dans la mise en œuvre de cette approche. Cette décision est l’occasion de rappeler que le gouvernement fédéral a également un rôle à jouer, en permettant par exemple la mise en place de salles de consommation à moindres risques. Ce qu’il refuse jusqu’à présent, pour des raisons purement idéologiques», a-t-elle indiqué, citée vendredi dans un communiqué.

A la Chambre, une proposition de loi du député de l’opposition Willy Demeyer (PS) reste pendante alors que la majorité fédérale s’en tient à une politique de «tolérance zéro» en matière de drogues. Visant à permettre la prescription de l’héroïne médicale et la mise en place de salles de consommation encadrées, sur foi de l’expérience liégeoise, la proposition a reçu un certain nombre d’avis positifs de la part des experts du secteur en commission de la Santé. Une enquête est en cours au sein de l’administration de la politique scientifique (Belspo). Faute de consensus, la commission de la Santé n’a pas à ce jour remis d’avis à la commission de la Justice, censée poursuivre l’examen du texte. Il n’y a pas eu d’accord non plus sur cette démarche en conférence interministérielle de la Santé publique selon laquelle les priorités sont ailleurs.

Source : Drogues: après Liège, des salles de shoot demandées à Bruxelles – (sudinfo.be / Belga)

Communiqué de la ministre bruxelloise de la Santé Cécile Jodogne : Le Gouvernement francophone bruxellois mise sur la réduction des risques

International Overdose Awareness Day

Le 31 août, c’est l’International Overdose Awareness Day. L’occasion de rappeler que les politiques drogues actuelles sont inefficaces et que le nombre d’overdoses est en hausse… Pourtant, d’autres options sont possibles. Si on en parlait?

#stopdrugwar #stop1921 #supportdontpunish

A cette occasion, nous vous invitons à relire notre carte blanche publiée fin juin dans Le Monde, Le Temps et La Libre Belgique : Les overdoses sont en hausse. Une mobilisation internationale, européenne, nationale et collective s’impose

Nous vous invitons également à soutenir les campagnes #STOP1921 et Support Don’t Punish

Opérations Boule de Neige en prisons : Modus Vivendi recherche de nouveaux partenaires

L’administration pénitentiaire alloue un budget en 2017 afin de mener des projets en relation avec les assuétudes. Modus Vivendi a déjà été sollicité pour organiser deux opérations « Boule de Neige ». Trois opérations supplémentaires peuvent encore être menées à Bruxelles ou en Wallonie. Modus Vivendi recherche des partenaires locaux pour l’organisation de trois opérations « Boule de Neige » en prison à partir de septembre 2017.

Le projet « Boule de Neige » consiste en une sensibilisation par les pairs et s’organise de la manière suivante : des détenus (ex-)usagers de drogues sont recrutés et formés à des questions de santé (hépatites, VIH-SIDA, infection sexuellement transmissibles, Réduction des Risques liés à l’usage des drogues, …) par des services locaux externes à la prison. Les détenus formés (appelés « jobistes ») vont ensuite effectuer un travail de passation d’information auprès d’autres détenus.

Modus Vivendi cherche donc des partenaires potentiels pour opérationnaliser ce projet dans trois autres prisons en régions de Bruxelles-Capitale et de Wallonie, sous la coordination de Modus Vivendi. Ces services doivent avoir une expertise en Réduction des Risques liés à l’usage de drogues et avoir de préférence une expérience en milieu carcéral.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter Valentine Martin (chargée de projets « Boule de Neige » et « Prison »)

La politique drogues en Belgique jugée inadaptée (Le Guide Social)

Le collectif #STOP1921 souhaite faire prendre conscience de l’obsolescence de la politique de prohibition des drogues. En effet, celle-ci date de 1921 et n’a été que légèrement modifiée depuis sa création.

La loi de 1921 régit les comportements liés à l’usage de drogues de façon punitive. Depuis le début des années 60, la consommation de drogue n’a cessé d’augmenter. Avec elle s’est développé un véritable marché qui ne connait pas la crise et ce, malgré la politique répressive du royaume en matière de substances illicites. Par conséquent, le nombre de personnes incarcérées pour consommation de stupéfiants est lui aussi important : 1 détenu sur 3. La campagne #STOP1921 souhaite inverser cette logique répressive qui est un échec, au nom d’une cause qu’elle qualifie de défi de santé public. Elle est à l’initiative de la FEDITO Bruxelles, Bruxelles Laïque, et Liaison Antiprohibitionniste.

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25e Conférence internationale sur la réduction des risques et Premier Sommet de la francophonie sur la réduction des risques

La 25e Conférence internationale sur la réduction des risques se tiendra à Montréal 14 au 17 mai 2017.

Abonnez-vous à la lettre d’info de Harm Reduction International pour recevoir les prochaines informations concernant la conférence.

En marge de la Conférence internationale sur la réduction des risques, l’AIDQ organisera le Premier Sommet de la francophonie sur la RdR avec ses vis-à-vis de la France, de la Suisse et de la Belgique.

Organisée par nos partenaires d’Harm Reduction International et de l’AIDQ, cette conférence de 3 jours aura pour thème « Être au cœur de la réponse ». Elle sera précédée le samedi 13 mai d’une conférence francophone organisée par l’AIDQ en partenariat avec la Fédération Addiction, la Fedito et le GREA. Une journée d’échanges sera organisée autour de 4 grandes tables rondes avec un espace poster et des capsules vidéos…

Cette édition prendra une résonnance particulière dans la dynamique de réflexion internationale sur la politique mondiale des drogues, un an après l’UNGASS 2016 durant lequel la RdR a été l’objet de longs débats et de plusieurs tables rondes, et 2 ans avant la prochaine session extraordinaire de l’assemblée générale de l’ONU en 2019.

Elle valorisera les éléments permettant de réviser la politique mondiale pour sortir de la guerre à la drogue, et veut montrer les pratiques innovantes d’accompagnement valorisant les savoirs expérientiels, les principes de non-jugement et d’accompagnement inconditionnel, les preuves scientifiques qui fondent la démarche et une politique efficace en RdR.

Irlande : Des kits pour tester la qualité des drogues distribués aux étudiants (8e étage)

Dans le cadre d’une initiative intitulée SeshSafe, les étudiants irlandais se voient distribuer des kits pour tester la qualité des drogues.Interrogée par The Independent, la présidente de la SSDP [Students for Sensible Drug Policy] dans la capitale américaine, Eleanor Hulm, a expliqué avoir été « très en colère, parce que rien n’a été fait depuis ce drame ». « Ces gens sont morts parce qu’ils ont consommé de la drogue qu’on leur a vendue, sans en savoir ni la quantité, ni la qualité, ni même la composition. Ils ne savaient pas non plus que le mélange de plusieurs drogues peut être très dangereux, et augmente le risque de mortalité. Aucune mesure n’a été prise par le gouvernement ni par les universités. Tout le monde connaît l’ampleur du problème, mais il n’y a pas de réponse proactive à la situation », ajoute-t-elle.

Source : Irlande : Des kits pour tester la qualité des drogues distribués aux étudiants (8e étage)